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Bienvenue sur le site de Jean-Marc !

Ce site est l'histoire et le recueil des images des différentes étapes de la restauration que j'ai effectuée au plus proche de l'origine de cette voiture.

La 5 HP est la première voiture qu'André Citroën a produit en série à 80 232 exemplaires entre 1921 et 1926 au Quai de Javel à Paris 15e. Le modèle encore présent dans la mémoire collective est la Trèfle avec ses 3 places (2 devant et 1 derrière au centre).

Ma voiture est une C3 à châssis long, conduite à gauche, 1 porte côté passager et avec 3 places décalées (modèle préfigurant le Trèfle), c'est à dire 1 place devant, 1 autre  derrière en décalé et un petit strapontin repliable peu confortable devant et à côté du conducteur. Le moteur fait 856 cm3 et déveleloppe 11 chevaux. Il y a 3 vitesses, le frein (pédale de droite) agit uniquement sur l'arbre de sortie de boîte. La caisse est en bois et la carrosserie est clouée dessus. Elle n'a été produite que pendant 1 an d'octobre 1923 à octobre 1924 à 3 200 exemplaires. J'estime son mois de production à septembre 1924 grâce à son numéro de série. Son prix neuf était de 12 800 Francs de 1924. Ce qui représenterait aujourd'hui 11 537 €.

Je l'ai achetée, grâce à une annonce sur le Coincoin à Noirmoutier, en pièces détachées non ajustées, sans documentation et en cours de restauration mais stoppée plus d'une dizaine d'années auparavant, quasi complète en sept 2012 et la restauration est à 98% terminée en mars 2014. La visserie était en très mauvais en état notamment à cause de l'air salin et il n'y avait aucun connecteur ni fil électrique.

Elle porte le numéro de série 37 385 (sept 1924) et sa carte grise est dite Normale et non Collection ce qui lui apporte une certaine valeur en tant que véhicule autorisé à rouler comme tous les autres. La restauration est donc quasiment aboutie à l'anniversaire de ses 90 ans.

J'ai effectué une restauration en utilisant des pièces d'origine et quand il fallait mettre du neuf (visserie, câbles électriques) j'ai respecté au maximum l'esprit de l'époque : batterie en 6 V, connecteurs soudés, fils électriques sous gaine de coton verni, vis mécanique à tête hexagonale, vis à bois à empreinte fendue, allumage par magnéto, ventilateur (en option), pièces brillantes nickelées et non chromées, couleur de carrosserie choisie parmi les teintes d'époque (bleu canon-rouge excelsior-havane).

L'aide technique principale a été fournie par les amicalistes du forum du club de Sandillon (45) que je remercie chaleureusement au passage pour leur entre-aide désintéressée, le site Suisse de Willy, l'excellent livre de B Laurent, le fac-similé Citroën des pièces détachées avec ses planches descriptives, la notice d'entretien AC236 d'origine trouvée dans une bourse et mes amis Patrick et Michel pour le temps passé à mes côtés à mettre les mains dans le cambouis. L'épisode du réglage de la magnéto avec le calage du point d'allumage a nécessité de nombreux essais et démontages complets afin d'en comprendre le fonctionnement. Je n'ai pas un calage habituel et toutes les explications fournies par les amis du forum ont fini par payer. Le moteur a démarré le 11 nov 2013 pour la première fois depuis bien longtemps. J'ai dessiné un nouveau schéma électrique et fabriqué mes barettes de connection en bois. J'ai essuyé de nombreuses pannes avec des passages d'eau dans l'huile et inversement ce qui oblige, à chaque fois, à tout ouvrir pour nettoyer la mayonnaise. Le moteur ne donne pas le maximum de son rendement avec un mélange trop riche et peut-être de temps en temps une marche sur seulement 2 ou 3 cylindres car j'ai des soupapes qui se coincent en position ouverte. Bref, il y a toujours et encore pas mal de travail à fournir pour fiabiliser le moteur. Désormais les soupapes sont lubrifiées à la graisse cuivre. Les compressions sont faibles mais homogènes à 4 bars. Un nouveau carburateur Solex avec réglage de richesse remplace le précédent en bronze. La magnéto a été révisée par un professionnel.

Les seules entorses à la reconstruction d'origine sont d'ordre sécuritaires. J'ai ajouté des clignotants, des feux de position, un système de contacteur de frein avec une gaine et du câble de frein de vélo pour les feux stop (sinon il y avait d'origine 1 seule lanterne à l'arrière), des fusibles et un coupe-circuit, un rétroviseur et des écrous Nylstop (indéserrables) pour les éléments de la direction et les pièces qui seraient susceptibles de se desserrer avec les vibrations (ailes et marchepieds). Toutes les ampoules claquent les unes après les autres, il y a encore un problème de surtension. Je n'ai pas résolu le problème mais j'utilise maintenant des ampoules LED qui encaissent les surtensions. Une capote neuve en Alpaga est en place grâce à l'expertise et la ténacité de José le sellier local.

Après un gros travail de fiabilisation avec mon ami Michel, la voiture a été transportée en fourgon à Cognac (Charentes 16) pour le mariage de ma fille aînée. Mission réussie, la voiture a parfaitemnt fonctionné quand il le fallait. Ca n'a plus été le cas ensuite d'où la dernière séance de plusieurs mois  évoquée ci-dessus.

Je vous souhaite une bonne visite et autant de plaisir que j'en ai eu à redonner vie à ce bolide.

N'hésitez pas à laisser votre commentaire sur le Livre d'Or.

A très bientôt pour une petite virée.

Jean-Marc

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